jeudi 16 novembre 2023

Jean-Jacques Misérez nous a quittés

Notre ami Jean-Jacques Miserez s'est éteint le jeudi 16 novembre. Il avait fêté ses 80 ans cet été.

La famille de Jean-Jacques a choisi de l’inhumer dans l’intimité familiale à La Chaux-de-Fonds.

Jean-Jacques à l'aven Flandin en 2013

Nous nous rappellerons toujours de l’humour de Jean-Jacques et de son sourire éternel, quand il nous accueillait avec sa charmante épouse Firouzeh à leur maison de campagne au Garn, tout près de ses grottes préférées.
Car il avait une volonté insatiable d'aller explorer les cavités gardéchoises, ne serait-ce que pour prospecter avec Bernard Magos, son inséparable tandem, les bois autour de l'Ardèche et la Cèze.
Par conséquent, un carnet de route rempli de mainte petite anecdote qu'on n'oubliera jamais, ni son expertise en analyses d'eau et en bactériologie, ou sa vision particulière sur l'oxydation et la nitrification.

Avec Bernard, d'ailleurs, Jean-Jacques était l'instigateur des prospections d'art paléolithique parmi les graffitis à la grotte de Saint-Marcel d'Ardèche, où ils avaient découvert en 2011 une première représentation en début de toute une galerie de vestiges archéologiques.



En 2011, découverte lors de la prospection à la grotte de Saint-Marcel d'Ardèche

Rappelons que ce sont les spéléos du club Jurassien, conduit par Jean-Jacques, qui ont découvert en 1966 sur le massif des Siebenhengste en Suisse, le P.26 ou Puits Johny, dans lequel une succession de grands puits (80 et 90 mètres) permet d’atteindre rapidement le niveau de base. Ce P.26 allait par la suite devenir l’entrée principale qui, pendant des années, allait être utilisée par les différentes expéditions qui allaient s'y succéder. Aujourd’hui, le système du Siebenhengste-Hohgant-Schrattenfluh compte 42 entrées pour un développement d’environ 164 kilomètres, la 13me plus longue grotte de notre planète et la 26e avec ses 1340 mètres de profondeur.

 
Jean-Jacques en haut de puits (cliché collection familiale)

En Suisse, à l’âge de 18 ans, Jean-Jacques faisait ses débuts en spéléologie comme membre du Club jurassien. Ses loisirs ont alimenté ses études, quand il obtient son doctorat comme ingénieur-chimiste et docteur en sciences à l’université de Neuchâtel, où il devient maître de conférences. Il se spécialise dans la géochimie des eaux du karst jurassien.

Jean-Jacques s'était installé depuis longue date à La Chaux-de-Fonds dans le Jura, où il était élu pendant 25 ans, dont 16 ans qu'il a siégé au Conseil général. Il était à la tête du Service communal de l’hygiène et de l’environnement, ce qui était la force motrice pour l’organisation du 12e ICS Congrès International de Spéléologie de l’UIS à La Chaux-de-Fonds en 1997.

Il était vice président de l’ANAR pendant 8 ans, et a présidé pendant plusieurs années la commission scientifique de la Société suisse de spéléologie (SSS), dont il a été proclamé membre d’honneur. Il était aussi spéléologue actif adhérent au Comité départemental de spéléologie du Gard (CDS30) et à la Fédération française de spéléologie (FFS) jusqu’en 2014. Jean-Jacques a été nommé membre d’honneur de l'association de spéléologie Nature-Témoin Issirac en 2016, en remerciement
pour son apport à la communauté spéléologique et scientifique.

Suite à ses problèmes de santé, Jean-Jacques résidait dans le Valais suisse ces dernières années, ne pouvant plus se rendre dans le Gard.
Ainsi, Nature-Témoin Issirac perd un deuxième ami spéléo cette année, après le décès de Bernard Magos le 16 janvier.
Sûr et certain que nos deux héros feront de la découverte ensemble dans l’au-delà !


Bernard et Jean-Jacques, lors d'une désob spéléo à Labastide-de-Virac



Pour Nature-Témoin,
Erik Van den Broeck.

samedi 11 novembre 2023

Pierres secrètes de Fontainebleau


De récentes recherches effectuées en forêt domaniale de Fontainebleau ont révelé l'existence d'un style particulièrement original de gravures rupestres. Ces gravures, essentiellement constituées de motifs géométriques accompagnés de représentations schématiques de personnages, de quadrupèdes et de créatures fantastiques, apparaissent sur les parois de cavités rocheuses mais aussi sur de petits blocs de grès initialement déposés sous des surplombs rocheux.


Du 15 avril au 30 décembre 2023, le Musée de Préhistoire d'Ile de France à Nemours (Seine-et-Marne) présente une exposition temporaire avec la DRAC d'Ile-de-France. Le catalogue de l'exposition, conçu par l'équipe des commissaires scientifiques, Daniel Simonin et Laurent Valois, a reçu le prix pour le meilleur livre archéologique aux 11me Rencontres archéologiques de Narbonne, quelques jours avant.

 

Nature-Témoin a eu le plaisir de visiter cette exposition très riche en artéfacts sauvés de la destruction par ignorance, car la forêt de Fontainebleau est très fréquentée par des randonneurs ingnorants et des grimpeurs de 'boulders'. Parmi les 2000 sites ornés par ces gravures préhistoriques, certains ont été taggués, d'autres dégradés par les visiteurs.



samedi 4 novembre 2023

Rencontres d'Archéologie de la Narbonnaise

Du 31 octobre au 5 novembre, le Palais-Musée des Archevêques à Narbonne figurait comme magnifique décor pour la 11me édition des RAN. Sous la direction de Marc Azéma, président de l'association ARKAM, ce festival présentait une riche sélection de films, expositions, conférences, salon du livre et BD archéologie.


Nous avons assisté à la table ronde sur l'Archéologie face au défi de l'Intelligence Artificielle, pour en apprécier les bénéfices mais aussi ses dangers. Par l'intervention de Dominique Garcia (président de l'INRAP) et l'égyptologue Robert Vergnieux, on nous a présenté un bel exemple de son application à la 'Vesuvius Challenge'.


Nous avons beaucoup apprécié le parcours d'Art et l'exposition "Un petit pas pour l'Homme : du silex au Crayon", avec des planches originales d'Emmanuel Roudier, tirées de sa bande dessinée Rozel, l'empreinte des hommes oiseaux. L'exposition met en parallèle la BD et le travail des archéologues comme les recherches à la plage du Rozel dans le département de la Manche et les empreintes humaines y découvertes, et comparées à celles trouvées à la grotte d'Aldène dans l'Hérault.


La grotte Cosquer figurait dans deux nominations : le film "Grotte Cosquer, l'homme et la mer dans la préhistoire" de Vincent Perazio (2022 - France Télévisions) était parmi les meilleurs films du festival du film archéologique, dont le jury était présidé par Généviève Pinçon, directrice du Centre National de Préhistoire.

Henri et Thierry à la remise des prix primées des RAN 2023

Au salon des livres et des BD d'archéologie, nous avons rencontré Emmanuel Roudier, mais aussi Pedro Lima, pendant que Joël Polomski nous a dévoilé quelques images sur sa nouvelle BD en préparation, au sujet de la grotte Cosquer.
La bande dessinée "La grotte Cosquer - Le sanctuaire secret des Calanques" par Henri Cosquer, Thierry Félix et Dominique Serafini (Turtle prod Editions, 2023) figurait parmi les finalistes pour la meilleure BD archéologique. Nous avons fait la surprise à Thierry et Henri, qui étaient en train de signer leurs livres, à leur présenter un collector's item ancien de 30 ans. Il s'agit du numéro 61 de 'Wereld Zonder Zon' que nous avions édité pour notre association de spéléologie en 1994 en Belgique, où figure notre article sur la conférence que Henri était venu présenter sur la grotte Cosquer. En retour, Henri a promptement autographié et commenté les pages de notre exemplaire.

  

Un des films primés 3 fois nous a particulièrement plu : "Néandertal, dans les pas d'une autre humanité" de David Geoffroy (Court-jus Productions, France Télévisions 2022), sur le site de Rozel dans la Manche, où des empreintes de Néandertaliens d'il y a 80 millénaires ont été prélevé dans le sable. Ce film a reçu le Grand Prix Paul Tournal, le prix du public et celui pour la meilleure musique et bruitage.

Laurent Valois a été primé pour l'oeuvre collectif "Pierres secrètes, Mythologie préceltique" sur l'exposition au Musée de Nemours (Ile de France), où une exposition temporaire se déroule sur les pierres gravées dans les forêts de Fontainebleau (Seine et Marne). Nous avons fait connaissance, et n'allons pas tarder à visiter cette exposition !

 







vendredi 14 avril 2023

publication : Evolution karstique de l'anticlinal de Saint Remèze durant le Paléogène

Nous avons le plaisir d'annoncer la publication d'un nouvel article de la main de Joël Jolivet sur l'évolution karstique de l'anticlinal de Saint Remèze durant le Paléogène (Ardèche - France). Cette publication couronne le travail intensif des dernières années de Joël Jolivet et est téléchargeable chez HAL : https://hal.science/emse-04021957v1

auteurs: JOLIVET Joël (1), PEUBLE Steve (2), PARAN Frédéric (2), GALLICE Frédéric (2), VAN DEN BROECK Erik (1), GRAILLOT Didier (2)

(1) Association Nature-Témoin - 30760  Issirac France

(2) Mines Saint-Etienne, Univ. LYON, CNRS, Univ. Jean Monet, Univ. Lumière Lyon 2, Univ. Lyon 3 Jean Moulin, ENS   Lyon, ENTPE, ENSA Lyon, UMR 5600 EVS, Centre Spin, F - 42023 Saint-Etienne France

A la mémoire de Bernard Magos (†), secrétaire de l'Association Nature-Témoin, spéléologue-cinéaste  qui consacra sa vie au monde souterrain et en particulier à celui de l'Ardèche.

Résumé

Cet article fait suite à la publication "La paléogéographie du canyon de l'Ardèche du Crétacé inférieur à l'Oligocène" (Jolivet et al, 2022).

La question était de comprendre par l'approche de la tectonique, de la géomorphologie et de la géochimie, la répartition des circulations fluviatiles durant le Paléogène ainsi qu'à l'interface géologique représentée par l'Oligocène-Miocène inférieur, début de l'incision du canyon de l'Ardèche au Néogène.

L'espace géographique de ce vaste ensemble sédimentaire s'étend des bordures triasiques des Cévennes à l'Est en passant successivement aux terrains du Jurassique pour se terminer à l'Ouest par la vaste entité carbonatée du Crétacé inférieur des régions du  Bas Vivarais et des Garrigues incluses dans les départements de l'Ardèche et du Gard.

Les paléo-couvertures du Crétacé supérieur et du Paléogène ont oblitéré la plateforme barremo-aptienne et favorisé les  circulations fluviatiles formant des deltas, des chenaux  anastomosés ou des vallées de dimensions variées.

L'orientation des écoulements, dès la fin du Mésozoïque et jusqu'à la fin du Paléogène, est cependant difficilement interprétable. Influencé par les variations des mers de la Thétys Alpine, seuls les niveaux de base régionaux (représentés par les sillons d'Alès et du Rhône) semblent avoir été des collecteurs préférentiels pendant ces périodes.

Au regard de sa position géographique et de sa nature géologique, le sillon d'Alès a donné à la rivière Ardèche une orientation d'écoulement fluviatile N-S au Crétacé supérieur puis NO à SE durant le Paléogène.

Les conjonctures tectoniques liées aux évolutions eustatiques et climatiques du Paléogène ont amplifié les captures successives des écoulements aériens avant d'inciser de façon rythmée le canyon de l'Ardèche au début du Miocène.

Pour mieux aborder la formation endokarstique des zones sommitales arasées du plateau de St Remèze situées respectivement en rives droite et gauche de l'Ardèche actuelle, une nouvelle approche géologique et géochimique a été menée pour mieux appréhender les processus physiographiques de cette évolution entre l'Eocène inférieur et l'Oligocène.

A partir de la zone centrale des plateaux de St Remèze et du bois de Ronze, des observations de terrain récentes proposent un autre concept sur l'origine de l'évolution de ce paléo-karst.

Un protocole de caractérisation par analyse géochimique ICP-AES complété par diffraction X d'échantillons du Paléogène référencés sur la carte géologique de Bourg Saint Andéol-889 et Pont St Esprit-913 permet de comparer les signatures géochimiques d'échantillons inédits, gréseux et argileux, en surface et dans les cavités des plateaux karstiques ardéchois (Jolivet et al., 2020).

 

Mots clés : Barremien, Aptien, Paléogène, tectonique, paléo-karst, aquifère, grés et argiles néoformés.


dimanche 12 février 2023

Traçages, suivi du trajet des eaux souterraines dans les Gorges de l'Ardèche

Ce week-end, des colorants ont été injectés dans plusieurs cavités du plateau de Saint Remèze afin de mieux connaître le trajet souterrain de l’eau jusqu’à la rivière Ardèche. Une coloration de certaines sources et de la rivière Ardèche pourrait ainsi être observée cette fin d'hiver.

Une coloration inoffensive et temporaire

Ces colorants sont totalement inoffensifs pour la santé humaine, pour la faune et la flore. Ils se dégradent naturellement au contact de la lumière après quelques centaines de mètres dans le cours d’eau.
La coloration ne devrait pas atteindre les réseaux d’eau potable.

Où pourrait-on voir sortir les colorants ?


Un projet de recherche scientifique en partenariat avec l'EPTB Ardèche et le SGGA

Ces traçages sont réalisés par l’Ecole des Mines de Saint Étienne et l’Association Nature Témoin (Issirac). Ils s’inscrivent dans un projet scientifique qui étudie les relations entre les nappes d’eau souterraines et les rivières à l’échelle du bassin versant de l’Ardèche et leurs évolutions sous l’effet des changements climatiques.

En complément, des sondes ont été positionnées le long de l’Ardèche, de la Beaume et du Chassezac de manière à pouvoir quantifier les flux d’eau entre les formations souterraines et ces cours d’eau.

Ce projet scientifique est appuyé par l’EPTB Ardèche et le Syndicat de Gestion des Gorges de l’Ardèche (SGGA). Il bénéficie de financements de l’Agence de l’Eau et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pourquoi s'interesser aux eaux souterraines ?

Les eaux souterraines sont difficilement visibles mais omniprésentes sur notre territoire. Elles constituent à la fois un patrimoine naturel remarquable et une ressource en eau stratégique pour l’alimentation en eau potable futur du bassin.

Par leurs apports d’eau aux rivières, ces aquifères permettent de soutenir les niveaux d’eau l’été et d’apporter une eau fraîche, constituant ainsi des zones de refuge pour la faune aquatique l’été.

Mieux connaître le fonctionnement de ces ressources, c’est mieux les préserver.

Contact, information

Si vous avez une question ou si vous avez observé une coloration des eaux sur le secteur d’étude, n'hésitez pas à contacter l’équipe projet :

Joël JOLIVET - Association Nature Témoin

jeudi 26 janvier 2023

Exposition Arts et Préhistoire


Ce jour, à trois NT, nous avons visité l'exposition Arts & Préhistoire au Musée de l'Homme à Paris.
Une riche sélection d'art mobilier préhistorique est accessible aux visiteurs. Il s'agit d'environ 90 objets originaux, pas de moulages. Des installations audiovisuelles d'envrion 300 images sur l'art rupestre partout dans le monde complètent l'exposition.
Visite conseillée, jusqu'au 22 mai 2023, si vous voulez découvrir les chefs d'oeuvre de l'art préhistorique venus du monde entier.
Les commissaires de l'exposition, Patrick Paillet et Eric Robert seront présents au Nestploria près de la grotte de Gargas à Aventignan  pour une conférence sur le sujet. Ils ont édité un magnifique catalogue sur les oeuvres de l'exposition, lequel ne manquera pas dans notre bibliothèque!



lundi 16 janvier 2023

Adieu, Bernard !


Ce matin, notre cher ami Bernard Magos nous a quittés.

Fondateur de notre association Nature-Témoin, notre honorable secrétaire avait reçu encore le titre de membre d'honneur de l'Union belge de Spéléologie, au mois de septembre. Il y a à peine quatre semaines, nous l'avons accompagné avec Anne-Marie lors d'une dernière ambiance en grotte, à l'anniversaire de la découverte de la grotte Chauvet, en présence de ses amis Jean-Marie, Eliette et Christian. Il y a une semaine, Bernard nous réclamait encore une autre moules-frites et sa petite bière.

Après le 7me Cièl à la Cigalère, le 8me Cièl à Hotton, les 100 mammouths à Rouffignac, 43 ans de bonheur avec Marianne, des centaines de découvertes spéléologiques partagées avec ses amis à travers Nature-Témoin, aujourd'hui Bernard Magos est reparti en solo à la découverte du 9me Ciel.

Ses obsèques se tiendront le vendredi 20 janvier 2023 à 15 heures à Issirac.





mercredi 4 janvier 2023

Les grottes sous la lueur vacillante de l'éco-flambeau


Myriam tient un flambeau électronique (Photo: Jean-Marie Chauvet)
Conception © Nature-Témoin Issirac

Une grande partie de l'année 2022 nous a occupé à développer une version moderne de la torche préhistorique. Cela veut dire: comme l'utilisaient les préhistoriques en grotte, mais sans feu, ni fumée. Sans aucun impact sur le milieu souterrain, propre et sans matériaux combustibles, disons plutôt écoresponsable.

Il nous a fallu beaucoup de recherches sur le rendement lumineux et les sortes d'éclairage (foyer au sol, lampe à graisse style brûloir, torche tenue en main...), selon le type de cavité et surtout son volume. Il n'existe que quelques thèses et une poignée de publications sur le sujet, mais nous avons pu profiter des recherches publiés par nos amis Didier 'Titi' Sebastianutti et Thierry Félix (Du feu à la lampe. Parois & lumières, dans: Sites préhistoriques de plein air en Périgord Noir, D. Sébastianutti, Dolmen éditions 2020).


Prises de vue réalisée avec seule ambiance lumineuse rendue par une lampe à suif et sans apport de lumière artificielle. (Photos: Viviane Sébastianutti, 2018)

Nous avons expérimenté avec toute sorte de petites LED, les diodes électroluminescentes comme celles dans nos lampes spéléo. L'imprimante 3D a tourné à fond. La version définitive est imprimée en PETG ou polyester glycolisé, mais pour les prototypes nous avons utilisé du filament PLA (acide polylactique) sur base d'amidon, 100% biodégradable, tout en respectant le tri, la collecte et le recyclage des déchets ainsi que la réutilisation de composants et matériaux.




Et enfin, nous sommes partis sous terre pour effectuer nos essais. Ce qui nous a permis de remarquer que la flamme vacillante permet de voir la grotte sous un autre regard. De constater que la flamme révèle des formes, fait bouger les oeuvres, porte des ombres, et rend mieux visible ce que l'on ne voit pas à la frontale blanche qui grille l'image... Cela nous a même permis de découvrir quelques traits que l'on ne connaissait pas encore.

Du coup, plein de raisons pour nos projets de recherches! Et plein de raisons pour partager notre connaissance, ce qui permettra de faire même des économies d'électricité, dans le cadre de la transition écologique et énergétique...

A partir d'aujourd'hui et jusqu'à la fin mars, le public pourra visiter la grotte Chauvet 2 à la lueur d'une telle torche, développée par les spéléologues de Nature-Témoin.