(version 2)
La relance de l’association Nature-Témoin assurée par son président durant ses 6 dernières années, a vu ses activités s’intensifier. Depuis 2010, le nombre de membres actifs se stabilise autours d’une quinzaine d’ adhérents. La priorité de nos actions est mise, dans l’ordre, sur la spéléologie de prospection, la découverte et l’exploration de nouvelles galeries souterraines ainsi que leur études karstologiques et archéologiques, la documentation et la cartographie, la sensibilisation auprès du public et de publication pour informer la communauté spéléologique.
La relance de l’association Nature-Témoin assurée par son président durant ses 6 dernières années, a vu ses activités s’intensifier. Depuis 2010, le nombre de membres actifs se stabilise autours d’une quinzaine d’ adhérents. La priorité de nos actions est mise, dans l’ordre, sur la spéléologie de prospection, la découverte et l’exploration de nouvelles galeries souterraines ainsi que leur études karstologiques et archéologiques, la documentation et la cartographie, la sensibilisation auprès du public et de publication pour informer la communauté spéléologique.
A partir de 2012, en étroite collaboration avec les
spéléologues d’Orgnac-L’aven, de grandes découvertes viennent récompenser leurs
efforts : un réseau de plus de 3 kilomètres de long, plusieurs grottes à
cristaux et la découverte d’un regard sur l’actif de l’aquifère sous le plateau
entre la Cèze et l’Ardèche.
Nos spéléologues ont vu l’intérêt de coopérer et de mutualiser
les efforts. L’équipe d'explorations souterraines formée pendant ces dernières années se solidarisait par
la création du collectif G.A.S.O.I.L. et s’officialisait en 2016, sous la forme d’une association afin d’avoir une
existence légale au travers de leurs activités et découvertes.
Les réalisations de 4 campagnes d’exploration dans les
réseaux non-aménagés de l’Aven d’Orgnac-Issirac, 2 campagnes de traçage
souterrain dans l’aquifère se situant sous l’interfluve Cèze-Ardèche et une
campagne de recherches d’affluents inconnus au niveau des rivières, coûtent énormément
de temps et d’investissements personnels tant pour nos adhérents que pour nos partenaires. La totalité d’heures consacrées
par les spéléologues équivaudrait une embauche à plein temps durant ces périodes.
Dans ce cadre resté 100% associatif, toutes ces
activités se sont produites bénévolement.
Certains spéléologues ont choisi de limiter leurs
activités professionnelles au bénéfice de la pratique de la spéléologie, de la
recherche scientifique, de l’étude du karst et de l’archéologie, la recherche, la documentation et la publication, afin de partager ce patrimoine souterrain
avec la communauté, sans autre récompense que la gloire éternelle.
Pour subventionner la spéléologie, les circonstances et les exigences demandées deviennent toujours plus difficiles et
contraignantes. Le spéléologue ne pratique pas de compétition. La spéléologie ne sera jamais une discipline
olympique, c'est pourquoi notre activité est de moins en moins subventionnée par
les instances du comité olympique qui collaborent avec les départements, les
régions et l’état français dans le Cadre National pour le Développement du
Sport pour négocier les subventions.
Les sponsors sont quasiment exclus, car nos activités
se passent dans l’obscurité totale. On ne nous collera donc jamais de la
publicité sur le dos.
Sur le plan départemental et national, la partie
environnementale est très peu subventionnée, bien que les spéléologues figurent
souvent à la base d’actions de conservation, de sensibilisation et de
dépollution.
La partie scientifique n’est généralement prise en
charge que très peu. En général, es budgets de recherche sont attribués aux instances officielles,
universités et laboratoires. Seuls les étudiants ou les personnels qui
pratiquent la spéléologie pour des recherches sur le karst ou l’archéologie
peuvent être rémunérés.
Selon une étude récente, la valorisation des
recherches souterraines s’arrête au niveau de la masse salariale des grandes
structures. Mais peu de spéléologues arrivent à croquer dans cette partie du
gâteau.
L’an dernier, des 7,7 milliards d’euros investis par
l’état spécifiquement pour la recherche scientifique, moins de 20% ont été dédiés au financement des recherches proprement dites.
L’âge moyen des adhérents de notre association dépasse les
50 ans. Il est difficile actuellement de trouver des jeunes motivés qui restent
sur la région. Notre population des spéléologues vieillit inexorablement.
La Fédération Française de Spéléologie se rend compte du
malaise depuis dix ans suite aux enquêtes et autres comptes-rendus des clubs et
des structures délocalisés, mais a décidé de ne pas attribuer des facilités
à la baisse du coût de la licence liée à l’âge.
Privée de beaucoup de ses anciens alors qu’elle n’arrive pas à attirer assez de jeunes, son nombre de fédérés est voué à descendre en deçà d’un
seuil minimum qui sera en dessous du plafond de subventionnement
A long terme, le risque de difficultés financières
apparait si elle n’obtient pas d’autres ressources pour son fonctionnement. Et
ceci, non seulement pour la fédération, mais aussi pour ses structures affiliées
comme des petits clubs ou des CDS…
La crise a fait partir pas mal de membres actifs, dont
beaucoup d’anciens. D’autres ne comprennent plus l’intérêt d’être fédéré et pratiquent
la spéléologie en toute liberté et souvent mal ou pas couvert par une assurance
adéquate.
Notre association perd des adhérents qui ne se fédèrent qu’une
seule fois et partent pour pratiquer moins cher ailleurs.
Le constat de voir cette évolution se généralise parmi
les associations spéléologiques. Il montre un avenir plutôt sombre pour le
devenir de la spéléologie si rien n’est fait pour valoriser le bénévolat ou
pour générer des ressources alternatives au subventionnement sportif.
Des grands projets à but scientifique, à travers des
bureaux d’études, sont en train de s’instaurer, mais qu’elle sera la part du
gâteau budgétaire réservé aux spéléologues ?
A la fédération, aux comités départementaux et aux associations spéléologiques de faire le bon choix…
Ce message a pour but de montrer notre vigilance et nos savoirs faire en la matière. Nos compétences ne doivent pas s’acquérir au rabais mais être valorisées et monnayées à leurs justes valeurs.
A la fédération, aux comités départementaux et aux associations spéléologiques de faire le bon choix…
Ce message a pour but de montrer notre vigilance et nos savoirs faire en la matière. Nos compétences ne doivent pas s’acquérir au rabais mais être valorisées et monnayées à leurs justes valeurs.
Il est temps pour faire le bilan et de comparer les
activités d’aujourd’hui avec le but historique qu’a pour mission l’association
Nature-Témoin depuis 25 ans : (les parties soulignées correspondent aux
activités de l’association jusqu’en 2015)
Favoriser la
conscience écologique, la connaissance et le respect de la nature, mettre en valeur et de partager des connaissances culturelles en
harmonie avec la nature, à l’occasion d’activités diverses, entr’autres :
-
excursions et randonnées ;
-
conférences ;
-
projections de films ;
-
réalisations de reportages vidéo ;
-
diffusion d’informations d’intérêt général ;
-
initiations à la spéléologie ;
- prospection, exploration et travaux de désobstruction
en vue de la découverte de réseaux souterrains et de vestiges archéologiques ;
-
accueil et assistance spéléologiques et touristiques.
L’association a évolué vers des activités qui se sont
graduellement rajoutées mais cadrant toujours dans la mise en valeur et le
partage des connaissances, la conscience écologique et le respect de la nature :
-
la spéléologie de prospection, de découverte et
d’exploration de nouvelles galeries souterraines
o
leur étude géomorphologique, hydrogéologique et
archéologique
o
leur documentation, cartographie, publication
o
la sensibilisation et le partage avec la communauté du
patrimoine souterrain.
Depuis ces 25 années, Nature-Témoin a toujours poursuivi
ses objectifs et il n’y a pas de raison d’avoir moins d’adhérents intéressés à
continuer de poursuivre ces futurs objectifs:
Nous continuerons
toujours à favoriser la conscience écologique, la connaissance et le respect de
la nature :
-
Nous nous mobiliserons toujours contre le gaz de
schiste, pour la lutte contre l’ambroisie et la pollution de la nature ;
-
Nous ferons toujours des excursions et des randonnées,
nous réaliserons toujours des reportages, des articles et des vidéos ;
-
Nous continuerons à organiser des projections, à
donner des conférences, et à diffuser des informations ;
-
Nous perpétuerons la recherche scientifique en
relation avec le milieu souterrain à travers nos explorations.
o
prospections, explorations et documentations seront toujours
notre base de travail.
o
Nous mettrons en valeur nos connaissances techniques
et pratiques pour acquérir, transformer, assembler, utiliser, louer, vendre des instruments
et pour générer ainsi des ressources pour que notre association survive et poursuive ses objectifs ;
o
Nous valoriserons le fruit de nos recherches et
diffuserons, publierons et partagerons des informations, des articles, des
topographies, afin de faire connaître le milieu souterrain et la nature en
général afin de sensibiliser le public sur sa fragilité, en échange d’une
valorisation à la hauteur des efforts fournis par les auteurs.
le président,
Erik Van den Broeck.